La Prophétie commence
Histoire de la dernière révélation !
Le contenu qui suit n’est proposé qu’à titre purement indicatif et n’engage que son auteur. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre mosquée locale.
Nous nous plaçons sous la protection d’Allah (Exalté soit-Il) pour la réussite de nos œuvres et demandons Son Pardon pour les erreurs émanant de nos âmes.
Fraternellement vôtre… Bilal Muezzin !
Résumé :
C’est en l’an 610 durant le mois de Ramadan, tandis qu’il se trouve dans la grotte d’Hira où il se recueille, que Mohammed ibn Abdullah ibn Abd al Muttalib reçoit pour la première fois la visite de l’Ange Gabriel (paix sur lui) qui, tout en le saisissant et l ‘enserrant, lui lance cette injonction : « Lis! ». Illettré, le fils d’Amina répond : « Mais, je ne sais pas lire ! ». Ainsi débute la révélation pour Mohammed (paix et prière d’Allah sur lui) qui se rend aussitôt après à son domicile où il raconte l’événement, encore sous le choc, à son épouse Khadija (qu’Allah l’agrée). Celle-ci, pleine de sagesse, le rassure et décide de l’emmener voir son cousin Waraqa Ibn Nawfal, un sage érudit d’un âge avancé dont l’explication semble claire : le mari de sa cousine n’est autre que le Prophète annoncé par les textes sacrés…
HISTOIRE :
Dans la Montagne de Hira
Puis le moment voulu arriva. C’était au mois de Ramadan de l’année 610 après. J.C. ; Muhammad (saws) avait alors quarante ans et passait le mois dans la montagne de Hirâ comme il en avait l’habitude depuis plusieurs années. Soudain, Muhammad (saws) vécut une expérience tout à fait extraordinaire, dont son épouse Âïsha (paix sur elle) a fait le récit :
La Révélation se manifesta d’abord au Messager de Dieu sous la forme de visions : les visions qu’il avait dans son sommeil se réalisaient toujours très précisément. Puis il se mit à aimer la solitude. Il se retirait dans la grotte de Hirâ où il pratiquait des actes d’adoration plusieurs jours de suite avant de rentrer chez lui. Il se munissait de provisions pour cela, puis rentrait se réapprovisionner avant de repartir. Cela continua jusqu’au moment où la vérité lui vint dans la grotte de Hirâ.
L’ange lui apparut et lui dit : « Lis ! » Il répondit : « Je ne suis pas de ceux qui lisent. » Le Prophète (saws) a relaté :
« L’ange me saisit alors et me pressa au point de me faire perdre toute force, puis me lâcha et me dit : « Lis ! » Je répondis : « Je ne suis pas de ceux qui lisent. » Il me saisit et me pressa une seconde fois jusqu’à me faire perdre toute force, puis me lâcha et dit : « Lis ! » Je répondis encore : « Je ne suis pas de ceux qui lisent. » Il me saisit et me pressa une troisième fois, puis il dit : « Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé, qui a créé l’homme d’une adhérence ; lis, car la bonté de ton Seigneur est infinie ! C’est Lui qui a fait de la plume un moyen du savoir et qui a enseigné à l’homme ce qu’il ignorait. » »
Le Prophète (saws) revint chez lui auprès de Khadîja, le coeur palpitant. Il s’exclama : « Enveloppez-moi, enveloppez-moi!» On l’enveloppa jusqu’à ce que son effroi se dissipe. Il dit alors à Khadîja : « Que m’arrive-t-il ? » Il lui relata ce qui s’était passé et ajouta : « J’ai craint pour moi-même. » Khadîja répondit : « Tu n’as rien à craindre, calme-toi. Jamais Dieu ne te plongera dans l’opprobre ; tu préserves les liens de parenté, tu dis la vérité, tu aides les faibles, tu pratiques l’hospitalité et tu soutiens les causes justes. »
Khadîja l’emmena alors chez Waraqa ibn Nawfal, son cousin du côté paternel. C’était un homme qui avait embrassé le christianisme et un érudit connaissant bien l’arabe, l’hébreu et la Bible. C’était un vieillard âgé, devenu aveugle. Khadîja lui dit : « Mon cousin, écoute le fils de ton frère. » (Cette expression n’est pas à prendre au sens propre, mais appartient aux usages de politesse qui avaient cours en Arabie à l’époque.)
Waraqa lui demanda : « Qu’as-tu, fils de mon frère ? » Le Prophète (saws) lui relata ce qu’il avait vu. Waraqa lui dit alors : « C’est la même révélation qui a été envoyée à Moïse. Ah, si j’étais jeune, si j’étais encore en vie quand ton peuple te chassera ! » Le Prophète (saws) demanda : « Mon peuple va-t-il donc me chasser ? » Il lui répondit : «Oui, jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté. Si je vis encore à ce moment-là, je t’aiderai de toutes mes forces. » Mais Waraqa mourut peu après.
Ce hadîth est relaté dans les deux recueils les plus authentiques des traditions du Prophète , ceux d’al-Bukhârî et Muslim, ainsi que dans le recueil de l’imam Ahmad.
Épreuve et Réconfort
Lorsque le Prophète (saws) rentra chez lui après son séjour dans la grotte sur la montagne, son épouse vit qu’il était pâle, ce qui était bien normal après l’agitation de sa première rencontre avec l’Ange Gabriel. Elle lui demanda ce qu’il avait en commençant à lui essuyer le visage. Elle lui demanda s’il avait vu ou entendu quelque chose de nouveau.
Il répondit : « Tu te rappelles quand je t’ai parlé de mes rêves et de la voix que j’entendais en me réveillant, et de mes craintes ! C’était Gabriel : il est apparu et m’a parlé, et il m’a fait lire des mots qui m’ont laissé inquiet. Puis il m’a dit que je suis le Prophète de cette nation. En revenant, j’ai entendu des arbres et des pierres dire : « La paix soit sur toi, Messager de Dieu. » »
Khadîja dit : « Réjouis-toi ! Par Dieu, j’étais sûre que Dieu ne t’apporterait que du bien. J’espère assurément que tu es le Prophète de cette nation. » Elle continua à l’encourager, jusqu’à ce qu’il se détende et mange. Puis elle alla voir son cousin, Waraqa ibn Nawfal, qui la rassura à son tour. Il promit ensuite solennellement que si Muhammad était réellement le Prophète mentionné dans la Thora et l’Évangile, « s’il appelle les gens à croire à son message alors que je suis encore en vie, j’obéirai de mon mieux au Messager de Dieu et je le soutiendrai jusqu’au bout. »
Nous possédons plusieurs récits au sujet des encouragements prodigués par Waraqa à Khadîja et au Prophète (saws). Si nous les rassemblons, nous pouvons penser qu’il y eut deux ou trois rencontres entre le Prophète (saws) et Waraqa, dont l’une se produisit alors que tous deux accomplissaient le tawâf à la Ka’ba. Waraqa rassura alors Muhammad (saws) et lui baisa la tête. Puis Waraqa mourut quelques jours plus tard. Le Prophète (saws) dit de lui : « J’ai vu en rêve le moine portant des vêtements de soie au Paradis, parce qu’il a cru en moi. »
Les premiers jours durent être pleins d’inquiétude chez le Prophète (saws). Il avait besoin d’être rassuré par tous les moyens. Gabriel lui apparut, semble-t-il, plus d’une fois. Son épouse Khadîja était sûre qu’aucun mal ne lui arriverait. Son esprit logique l’amenait à cette conclusion. Ce qu’elle savait du caractère du Prophète (saws) la rendait absolument certaine que ce qu’il voyait et entendait était authentique et provenait d’une bonne source.
Il vint ensuite une période où l’Ange Gabriel cessa d’apparaître au Prophète (saws). Tout semblait avoir cessé aussi soudainement que cela avait commencé : plus de visites de Gabriel, plus de révélations. Le Prophète (saws) était inquiet et avait de nouveau besoin d’être rassuré.
Ce qu’il s’apprêtait à entreprendre était loin d’être facile. Cela nécessitait de la force, de l’endurance et de la persévérance. Il possédait ces qualités en abondance, mais sa tâche en demandait plus encore.
Personne ne pouvait dire ce que cela signifiait, puisque personne n’en a lait l’expérience à part les élus de Dieu qu’Il a honoré au point d’en faire des prophètes. Ce qu’il faut retenir cependant, c’est que la réception de la révélation était un contact réel entre le Prophète Muhammad (saws), l’être humain et un ange envoyé par Dieu pour lui apporter Ses propres paroles. Ce processus prenait plusieurs formes :
D’après les deux hadîths cités plus haut dans ce chapitre et relatant la première rencontre entre le Prophète (saws) et l’Ange Gabriel, on comprend que la révélation pouvait être donnée au Prophète (saws) aussi bien dans son sommeil qu’à l’état de veille. Dans ce cas précis, les deux formes ont peut-être eu lieu, avec une première révélation durant le sommeil du Prophète, puis sa confirmation lorsqu’il était éveillé.
La révélation pouvait aussi se produire par inspiration directe. Ainsi, le Prophète (saws) dit dans un hadîth authentique : « L’Esprit Saint m’a inspiré que nul ne mourra avant d’avoir atteint le terme de sa vie et reçu toute sa part de richesses : craignez Dieu et gagnez votre vie honorablement. »
La révélation pouvait également lui être donnée quand un tintement se faisait entendre. Il arrivait aussi que l’ange lui apparaisse sous une forme humaine. Il prenait en particulier la forme d’un des Compagnons du Prophète (saws), Dihya ibn Khalîfa, qui était exceptionnellement beau.
L’Ange Gabriel pouvait aussi apparaître à Muhammad (saws) sous sa forme propre, comme un ange doté d’ailes. Enfin, il arrivait que Dieu lui parle directement de derrière un voile, soit lorsqu’il était réveillé, comme pendant son voyage nocturne, soit dans son sommeil, comme il le relate par exemple dans le hadîth suivant :
« Mon Seigneur m’est apparu sous la forme la plus splendide et m’a demandé : « Sur quoi les anges se disputent-ils ? » J’ai dit que je ne savais pas. Il a posé Sa paume sur ma poitrine, j’en ai senti la fraîcheur et j’ai clairement perçu toute chose. Il m’a encore demandé : « Muhammad, sur quoi les anges se disputent-ils ? » J’ai répondu : « Sur les expiations. » Il m’a demandé : « Que sont-elles ? » J’ai répondu : « Les ablutions après les actes réprouvés, prendre l’initiative de faire le bien et surveiller l’heure de la prière, dans l’ordre. Si quelqu’un fait cela, il sera loué dans sa vie et à sa mort. Ses péchés seront effacés et il sera comme un nouveau-né. » »
(Rapporté par at-Tirmidhî)
‘Âïsha a relaté que lorsque le Prophète (saws) recevait des révélations, il transpirait toujours, même lorsqu’il faisait très froid. Tout cela signifie que le Prophète (saws) dut traverser une période de transition au cours de laquelle il eut un aperçu de la transformation complète qui allait se produire dans sa vie. Pendant cette période de transition, de nouvelles révélations n’étaient pas nécessaires. Il fallait seulement qu’il soit rassuré sur l’authenticité et la réalité de ce qu’il avait vu et entendu. Il était un prophète choisi par Dieu pour une grande mission.
Lorsque la période de transition fut achevée, les révélations reprirent.
Jâbir ibn ‘Abdullâh rapporte ces paroles du Prophète : « Tandis que je marchais, j’entendis une voix venant du ciel. Je levai les yeux au ciel et je vis l’ange qui m’était apparu à Hirâ, assis sur un trône entre Ciel et Terre. Je m’assis, terrifié, et je tombai. Puis je me précipitai chez moi et je dis à ma femme : « Enveloppez-moi ! Enveloppez-moi ! » Dieu me révéla alors : « Ô toi qui te blottis sous un manteau ! Lève-toi pour commencer tes exhortations… » » Etc. (74.1).
Dès lors, Muhammad (saws) n’était plus seulement un prophète, il était aussi un messager. Les révélations allaient maintenant se poursuivre sans inquiétante interruption.
vraiment c’est bien explicite et j’ai bien adoré votre bilal Musulin et merci pour votre aide.