Un accueil chaleureux
Histoire de la dernière révélation !
Le contenu qui suit n’est proposé qu’à titre purement indicatif et n’engage que son auteur. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre mosquée locale.
Nous nous plaçons sous la protection d’Allah (Exalté soit-Il) pour la réussite de nos œuvres et demandons Son Pardon pour les erreurs émanant de nos âmes.
Fraternellement vôtre… Bilal Muezzin !
Résumé :
La nouvelle du départ du Prophète (paix et prière d’Allah sur lui) s’étant répandue parmi les exilés de Médine, ces derniers guettent son arrivée avec impatience. Ce dernier arrive finalement le 12 du mois lunaire de Rabi alawwal (24 septembre 622) qui correspond dès lors à la première année du calendrier Hégirien. Sollicité de toute part par les différents chefs de clan, le Prophète (paix et prière d’Allah sur lui) ne voulant offenser personne, se laisse mener par sa chamelle qui s’arrête devant la maison d’Abu Ayoub dont la bonne compréhension de l’Islam l’empêcha de s’enorgueillir du fait. C’est devant la maison de ce dernier que le Prophète (paix et prière d’Allah sur lui) construira la première mosquée de la ville…
HISTOIRE :
Un accueil chaleureux à Médine
Un jour, comme ils prenaient le chemin du retour après avoir ainsi attendu toute la matinée, un juif qui était grimpé à un arbre de son verger aperçut deux hommes qui approchaient avec un guide. Il appela les gens qui étaient en train de se disperser, en s’adressant à eux par le nom que les juifs donnaient aux Médinois : « Fils de Qayla, voici venir votre fortune. »
Tous se précipitèrent pour accueillir le Prophète (saws). Ils chantèrent un chant de bienvenue qui est encore aujourd’hui chanté par les musulmans pour exprimer leur amour du Prophète (saws). Les croyants, muhâjirûn (émigrés mecquois) et ansâr (musulmans médinois) réunis, escortèrent le Prophète (saws) et son compagnon tandis qu’ils traversaient la ville sur leurs chameaux. Beaucoup des ansâr n’avaient encore jamais vu le Prophète (saws). Ils purent le reconnaître au respect que lui témoignait Abu Bakr.
L’arrivée du Prophète (saws) à Médine eut lieu le 12 du mois lunaire de rabî’ alawwal, l’année qui allait être la première du calendrier musulman. Selon les calculs, cette date correspond au 24 septembre 622 apr. J.-C. Tandis que le cortège traversait Médine, chaque clan invita le Prophète (saws) à être son hôte. Il était difficile de faire plaisir à tout le monde. En même temps, le Prophète (saws) ne voulait offenser aucun groupe des ansâr. Il dit donc à tous ceux qui tentaient de retenir sa chamelle par la bride de la laisser avancer : « Elle a ses ordres », ajouta-t-il.
Elle continua à parcourir les rues et les allées de Médine, pour s’arrêter enfin près de la maison d’Abû Ayyûb. Celui-ci s’empressa d’emporter les bagages du Prophète (saws) dans sa maison, enchanté de l’honneur d’avoir le Prophète (saws) pour hôte. L’endroit où le Prophète (saws) allait loger pendant les premières semaines de son séjour à Médine n’avait rien de particulier. Une maison en valait une autre.
Mais comment le Prophète (saws) pouvait-il faire un choix susceptible de satisfaire tout le monde ? Il faut se rappeler que les Arabes de Médine étaient encore traversés par des divisions tribales. L’islam, force unificatrice, commençait tout juste à oeuvrer pour leur unité. Si le Prophète (saws) avait dû répondre à l’invitation d’un clan ou d’un autre et loger chez lui, ce clan en aurait fait une source de fierté et d’honneur et l’aurait pendant longtemps rappelé aux autres clans.
Pour éviter cela, le Prophète (saws) laissa aller librement sa chamelle et la laissa s’arrêter où bon lui semblait. Dieu la fit arrêter chez Abu Ayyûb car, pour ravi qu’il ait été d’être l’hôte du Prophète (saws), Abu Ayyûb comprenait suffisamment bien l’islam pour garder cet honneur pour lui-même sans en tirer aucun orgueil.
La maison d’Abû Ayyûb comportait deux étages. Le Prophète (saws) choisit d’habiter le rez-de-chaussée. Abu Ayyûb était embarrassé à l’idée de loger avec sa femme à l’étage supérieur et en parla au Prophète (saws), mais celui-ci lui dit qu’il serait plus pratique pour lui-même et ses visiteurs d’occuper le rez-de-chaussée. Ainsi s’achevait le périlleux voyage du Prophète (saws). Il devait commencer immédiatement à poser les fondations du nouvel État.