L’ascension et le voyage nocturne
Histoire de la dernière révélation !
Le contenu qui suit n’est proposé qu’à titre purement indicatif et n’engage que son auteur. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre mosquée locale.
Nous nous plaçons sous la protection d’Allah (Exalté soit-Il) pour la réussite de nos œuvres et demandons Son Pardon pour les erreurs émanant de nos âmes.
Fraternellement vôtre… Bilal Muezzin !
Résumé :
Encore secoué par la rudesse des épreuves récentes, le Prophète (paix et prière d’Allah sur lui) est réveillé une nuit par Jibril (paix sur lui). Ce dernier lui assigne une monture merveilleuse (« Al Buraq » du mot Arabe Barq signifiant éclair) qui l’emmène dans un voyage céleste durant lequel le Prophète (paix et prière d’Allah sur lui) voit les prodiges d’Allah (Exalté soit-Il) et où sont instituées les cinq prières obligatoires. De retour au matin, le Message d’Allah (paix et prière d’Allah sur lui) relate le fait que s’empresse de croire Abu Bakr qui hérite alors du surnom de « As-Saddiq » (le véridique). D’autre parmi les compagnons attestent de la véracité des dires tandis que certains le démentent…
HISTOIRE :
L’ascension et le voyage nocturne, un soutien inattendu
Un événement hors du commun se produisit alors. Une nuit, tandis que le Prophète (saws) dormait chez sa cousine Umm Hâni’ bint Abî Tâlib à La Mecque, l’ange Gabriel vint le réveiller et le conduisit par la main jusqu’à la Mosquée Sacrée, où il trouva un animal plus petit qu’une mule mais légèrement plus grand qu’un âne. L’animal possédait quatre pattes mais aussi deux ailes et flottait facilement en se déplaçant à une vitesse inimaginable. Le Prophète (saws) lui-même a décrit son mouvement en disant : « Il mettait son pied le plus loin possible de son flanc».
Le Prophète (saws) et Gabriel voyagèrent ensemble sur l’animal qui portait le nom d’al-Burâq, du mot arabe barq qui signifie l’éclair. En quelques instants, ils atteignirent Jérusalem en Palestine. Là, le Prophète (saws) rencontra Abraham, Moïse, Jésus et d’autres nobles prophètes. Il dirigea leur prière. Puis on lui apporta trois coupes, l’une contenant du lait, la seconde du vin et la troisième de l’eau. Il but le lait. Quand il eut fini, Gabriel lui dit : « Ta nation et toi, vous êtes bien guidés. »
Depuis Jérusalem, ils montèrent au Ciel. Le Prophète (saws) nous dit que chaque fois qu’ils pénétraient dans l’un des sept Cieux, Gabriel confirmait à l’ange qui le gardait que Muhammad (saws) avait déjà reçu sa mission. Dans chacun des Cieux, il rencontra l’un ou l’autre des prophètes qui avaient prêché le message divin à l’humanité. Les récits authentiques de ce voyage très particulier mentionnent les noms d’Adam, Jésus, Jean, Joseph, Moïse et Abraham.
Il vit aussi des exemples des tourments que subiraient certaines catégories de personnes vouées à l’Enfer dans l’au-delà. La description de ces groupes et de leurs tourments est si précise que l’on peut presque les voir ; leur souffrance était si terrible que l’on ferait n’importe quoi pour l’éviter. Le Prophète (saws) fut ensuite admis au Paradis et y vit des exemples du bonheur dont jouiraient ceux qui rechercheraient la satisfaction de Dieu et Lui obéiraient.
Le Prophète (saws) fut enchanté de ce qu’il vit et exprima le souhait que tous ses adeptes puissent jouir de tels délices. Lorsqu’il était devant Dieu, il fut informé des prières que lui-même et ses adeptes devaient accomplir. Lorsqu’il passa près de Moïse à son retour, celui-ci l’interrogea au sujet des prières. Quand Muhammad (saws) l’informa que les musulmans devraient prier cinquante fois par jour, Moïse lui conseilla de retourner implorer Dieu de réduire cette exigence en disant : « Les prières sont une lourde charge, et ta nation est faible. »
Le Prophète (saws) suivit ce conseil et Dieu ramena l’obligation à quarante prières par jour. Lorsque le Prophète (saws) s’arrêta à nouveau près de Moïse, celui-ci réitéra son conseil. Là encore, le Prophète (saws) le suivit. Le même processus se répéta plusieurs fois, jusqu’à ce que le nombre de prières quotidiennes soit réduit à cinq. Moïse, trouvant toujours cela trop difficile, conseilla au Prophète de demander encore une réduction. Cependant, ce dernier n’osa pas retourner une nouvelle fois.
Le Prophète (saws) rentra ensuite à La Mecque, dont il n’avait été absent qu’une partie de la nuit. Il arriva peu avant l’aube. Durant ce voyage unique, il avait pu contempler l’étendue de l’univers ainsi que le lien entre notre vie de ce monde et la vie plus vaste et plus grandiose de l’au-delà. Dieu voulait aussi qu’il voie d’autres signes et d’autres symboles destinés à emplir son coeur béni d’une foi inébranlable.
Puisqu’il avait été emmené pour ce voyage unique de la maison de sa cousine Umm Hâni chez qui il passait la nuit, ce fut là qu’il retourna. Les habitants de la maison ne tardèrent pas à se réveiller. Lorsqu’ils eurent accompli leur prière de l’aube, le Prophète (saws) parla à Umm Hâni de son voyage. Celle-ci, qui était croyante, ne douta pas de la vérité de ce que le Prophète (saws) relatait. Toutefois, comme il s’apprêtait à partir pour la mosquée, elle le retint en disant : « J’ai peur que les gens ne te croient pas si tu leur racontes ce que tu viens de me raconter. » Le Prophète (saws) manifesta néanmoins son intention de le leur relater, « même s’ils ne me croient pas ».
Le Prophète (saws) était assis à la mosquée, totalement absorbé par ses pensées. Abu Jahl, l’ennemi déclaré de l’Islam, le remarqua et vint lui demander : « Du nouveau ? » Le Prophète répondit : « Oui. J’ai été conduit à Jérusalem la nuit dernière. » S’assurant d’avoir bien entendu, Abu Jahl demanda : « À Jérusalem ? » Le Prophète répondit que oui. Comprenant qu’il avait là une occasion de renforcer l’opposition à Muhammad (saws) et à son message, Abu Jahl demanda encore : « Si j’appelle les autres, leur répèteras-tu ce que tu viens de me dire ? » Le Prophète répondit sans hésiter : « Oui. »
Ce fut donc Abu Jahl qui fit ce que le Prophète (saws) avait l’intention de faire, à savoir réunir les gens afin qu’il les informe de son voyage. Lorsque le Prophète (saws) eut terminé son récit, tout le monde exprimait son incrédulité d’une manière ou d’une autre. Les uns frappaient des mains, d’autres mettaient leurs mains sur leur tête, d’autres encore huaient. Quelqu’un demanda des nouvelles de la caravane que les Quraysh avaient envoyée en Syrie. Le Prophète (saws) en donna des nouvelles détaillées et précisa quand elle arriverait. Les gens sortirent à l’heure indiquée et eurent la surprise de voir arriver la caravane, exactement telle que le Prophète (saws) l’avait décrite.
Pourtant, cela ne parvint pas à atténuer leur opposition au Prophète (saws). Quand le Prophète (saws) eut terminé le récit de son voyage, de nombreux négateurs se mirent à parcourir La Mecque pour raconter ce qui leur semblait être l’histoire la plus incroyable qu’on ait jamais entendue. Certains allèrent directement trouver Abu Bakr, le meilleur ami du Prophète (saws), pour lui relater l’affaire et voir quelle serait sa réaction. Abu Bakr commença par les accuser de lui raconter des mensonges. Mais lorsqu’ils insistèrent sur le fait que Muhammad (saws) affirmait réellement avoir fait l’aller-retour jusqu’à Jérusalem pendant la nuit, Abu Bakr répondit : « S’il dit vraiment cela, il dit la vérité. »
Devant leur stupéfaction de le voir croire une histoire aussi singulière, Abu Bakr dit : « Qu’est-ce qui est si étonnant ? Je le crois lorsqu’il dit quelque chose de bien plus incompréhensible. Il affirme qu’il reçoit des révélations de Dieu et je le crois. » Abu Bakr se rendit ensuite à la mosquée où les gens étaient encore réunis autour du Prophète (saws), en train d’exprimer leur incrédulité. Il demanda au Prophète (saws)s’il avait bien dit qu’il était allé jusqu’à Jérusalem et revenu en une seule nuit. Le Prophète répondant que oui, Abu Bakr dit : «Je te crois ; tu dis toujours la vérité. » Puis il demanda au Prophète (saws) de décrire Jérusalem. Tandis qu’il la décrivait, Abu Bakr ne cessa de répéter : « Je te crois ; tu dis toujours la vérité. »
L’attitude d’Abû Bakr plut tellement au Prophète (saws) qu’il lui donna le titre de Siddîq, qui désigne un croyant profondément sincère. Abu Bakr était très attaché à ce titre qu’il garda jusqu’à la fin de ses jours.
Suite à cet événement, un petit nombre de personnes renoncèrent à l’Islam pout rejoindre les rangs des négateurs. Leur apostasie n’affecta cependant pas le Prophète (saws): il continua à prêcher son message avec la même détermination sans faille.